Tir sportif de vitesse

Eric-PR-Image-4

                         
Si la silhouette métallique est née au Mexique, le Tir Sportif de Vitesse (T.S.V) est lui un pur produit « made in U.S.A. ».
La paternité en est unanimement attribuée, nous ne pouvons en France le nier, à l’américain Jeff Cooper, et se retrouve aujourd’hui régie par l’International Practical Shooting Corporation (I.P.S.C.).
Cette discipline, tant convoitée, trouve sa définition résumée dans un sigle immuable et commun à tous les pays qui la pratiquent :

D V C
Diligentia, Vis, Celeritas
Précision Puissance Vitesse

En effet, que demander de plus à celui qui utilise une arme de poing, qu’être le plus rapide dans toutes les circonstances avec le maximum de puissance et de précision.
Même si les revolvers y sont autorisés, les armes utilisées sont, pour des raisons évidentes de capacité, des pistolets automatiques.
Le colt Government en 45 est maintenant détrôné par la même arme en 38 Super Auto ; il est intéressant de préciser que tous les modes de visée, toutes les longueurs de canons comme tous les poids d’armes ou de départs sont admis.

Seul le résultat compte et les armuriers de tous poils peuvent donner libre cours à leurs talents de préparateur… !

Pour l’historique, cette discipline a connu ses premiers championnats du Monde en 1975 aux USA, qui se répètent depuis, chaque année dans un pays différent.
En 1989, la France a organisé un championnat d’Europe à Reims gagné par un français, J.C. Bouchut.
Notre club, quant à lui, au cours des dernières année, a conçu et réalisé, sous la direction de Gérard Astorg et Georges Dazzi, Match Director, et d’une dynamique équipe, des matchs IPSC internationaux dont des sélections nationales.

Enfin, il faut savoir que ce sport, dans le monde du tir, est de loin le plus sévère et le plus exigeant en matière de sécurité. Les règles y sont draconiennes et au rythme d’un arbitre par tireur, rares sont ceux qui peuvent se vanter de n’avoir jamais été exclus d’un match.

L’entraînement à outrance est bien sûr la clef de la réussite et en plus des manipulations  » à sec  » trois ou quatre cents cartouches par séances ne sont pas de trop.

En conclusion, nombreux sont ceux qui pensent et voient le Tir Sportif de Vitesse (TSV) devenir la discipline phare des prochaines années comme il en est déjà de même dans de nombreux pays.

Il existe plusieurs Divisions d’armes qui peuvent être utilisées:

      • Open: La F1 du Tir Sportif de Vitesse. Les armes sont personnalisées pour être les plus adaptées aux souhaits du compétiteur. Les seules restrictions sont la longueur du chargeur (qui ne doit pas dépasser 170 mm et le poids des ogives qui doit être supérieur ou égal à 120 grains (7,78 g) pour pouvoir prétendre à un décompte des points en majeur (voir plus bas). Les armes de cette division sont également équipées par des systèmes de visée électronique ou optique (type [www.cmore.com C-More], [www.aimpoint.com Aimpoint] etc.)
      • Standard : Armes personnalisées soumises néanmoins à des contraintes techniques très strictes : Elles ne doivent pas être équipées de système de visée électronique ou optique ni de compensateurs, elles doivent en configuration de tir (chien armé, sécurité engagée et chargeur vide inséré) entrer dans une boite de contrôle de 225*150*45mm et le calibre doit être d’au moins 10 mm pour prétendre à un décompte de points en majeur.
      • Modified: C’est une division hybride entre l’Open et le Standard. La création de ces armes est un vrai défi pour les armuriers du fait des contraintes imposées par le règlement. Depuis le 1er janvier 2012 elle n’est plus reconnue par l’IPSC. Le Classic remplace cette division.
      • Classic: C’est le retour des 1er armes IPSC, simple colonne. Pour le majeur (45acp ou 40sw) seulement 8 coups dans le chargeur. En mineur (9para) 9 coups sont acceptés.
      • Production: C’est la division la plus « simple » : ce sont des armes « out of the box », avec très peu de modifications et d’adaptations permises. Les pièces et accessoires ne peuvent être remplacés que par des pièces proposées au catalogue du fabricant. Enfin les armes pouvant prétendre à un classement en Production figurent sur une liste mise à jour régulièrement par un comité international
      • Révolver Standard : cette division regroupe les revolvers sans visée électronique ou optique ni compensateurs. Comme pour le Standard, 10 mm est le calibre minimum pour prétendre à un décompte de points en majeur.
  • Le décompte des points :

cible-ipsc-tsv-miniature-daa

Les cibles comportent trois zones (A, C, et D) qui permettent de déterminer les points acquis par le tireur. Ces points sont variables en fonction du facteur de puissance que le tireur déclare : Majeur ou Mineur. Lors de la compétition le facteur déclaré par le compétiteur est contrôlé par un arbitre selon une procédure définie par le règlement. Les points sont donc comptabilisés de manière suivante: Mineur: A=5 C=3 D=1 Majeur: A=5 C=4 D=2

  • Les matchs sont classés en cinq niveaux allant du Level I au Level V :
    • Level I : Niveau Club
    • Level II : Niveau Inter Club/Régional
    • Level III : Niveau National/ International
    • Level IV : Championnat « Continental » (ex Championnat d’Europe)
    • Level V : Championnat du Monde (tous les trois ans)

À chaque niveau correspond un certain nombre de prérequis qui sont définis par le règlement international de l’IPSC.

  • Les matchs sont composés de stages (épreuves) qui sont classées en 4 types:
    • Les short course (maximum de 9 coups et deux postes de tir)
    • Les Medium course (maximum de 16 coups et trois postes de tir)
    • Les Long course (maximum de 32 coups)
    • Les Standards : ce sont des épreuves prédéfinies par l’IPSC qui peuvent servir de référence pour classer les tireurs.

Le tir sportif de vitesse est arrivé en France au début des années 1980. La Confédération Internationale a quant à elle été fondée en 1976 par le Lieutenant Colonel Jeff Cooper. Le Français Éric Grauffel est quintuple (dont une fois en junior) champion du monde dans la discipline.

Source: Wikipedia