tir aux armes anciennes

Découvrez ces armes de poing ou d’épaule qui utilisent uniquement de la poudre noire et se rechargent par la bouche du canon : mousquets à mèche des mousquetaires, pistolets de duel du
XIXe siècle, revolvers et carabines de la conquête de l’ouest, fusils à silex de l’époque napoléonienne ainsi que les vieux fusils de chasse à percussion.

C’est la discipline des collectionneurs ou des compétiteurs entretenant avec passion les armes anciennes d’origines (avant 1900) ou des répliques fonctionnant avec différents systèmes de mise à feu (mèche, silex, percussion).

LE « COACH » Mandallaz

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Il pourrait jouer sans problème dans un western ou bien encore dans une reconstitution napoléonienne. À la fois Butch Cassidy et grognard de la République, ses talents lui permettraient de prétendre à de multiples rôles, tant que leur dénominateur commun serait la poudre.

Les armes anciennes n’ont plus aucun secret pour Michel Valvason. Non seulement il connaît parfaitement leur histoire mais aussi leur maniement. Il a remporté le championnat… la discipline qui se déroulait fin mai en Lozère. Il a donc “tapé dans le mille”, en rapportant une médaille d’or à son club, le Tir sportif de la Mandallaz. Ses 180 membres s’entraînent à Avregny, sur la commune d’Allonzier-la-Caille.

Pistolet japonais à mèche de 1540

Michel Valvason est le meilleur d’entre eux, toutes catégories confondues. Car s’il maîtrise avec bonheur les pistolets à mèche japonais de 1540, il est aussi performant avec des armes de police ou de gendarmerie modernes. Il est toutefois le seul à pratiquer l’arme ancienne en compétition. Mais ses bons résultats pourraient inciter les autres tireurs du club à regarder les “vieilles pétoires” (qui sont en fait de petits bijoux) d’un autre œil.

D’autant que leur chantre n’hésite jamais à raconter les histoires qui vont avec. Car si Michel Valvason s’est laissé séduire par ces armes d’un autre temps, c’est parce qu’elles parlent d’intrigues, de petits matins brumeux et de duels. Avec elles, il joue à saute-mouton sur les siècles. Et retrouve les gestes oubliés .

Avec ces armes, on ne peut tirer plus de 13 coups en 30 minutes. Le chargement fait partie intégrante de la compétition, la cartouche se prépare sur place… Et le Haut-Savoyard coule ses plombs à la maison. Autant dire qu’il faut savoir apprivoiser les caprices de la poudre, des douilles et des amorces. Il a concouru avec 5 répliques d’armes de poing (lire les Repères) qui datent de 1780, 1820 et 1540… et rivalisé avec les 70 meilleurs tireurs français. La concurrence est rarement féminine car la discipline exige des muscles. Certaines armes pèsent 4 kilos et il faut les tenir à bout de bras… Sans trembler.

Michel Valvason a commencé à tirer à l’âge de 20 ans. Il en a aujourd’hui 55. Il vient de signer le début d’une longue carrière de champion.